C’est avec plaisir et beaucoup d’enthousiasme que Fragments, la revue de psychologie de l’UQAM, est fière de vous présenter cette première édition !

J’ai initié ce projet motivée par un désir de partage, de collaboration et la volonté de faire rayonner les connaissances acquises et développées au sein et au-delà du Département de psychologie de l’UQAM. Né à l’aube de la pandémie, ce projet a connu les déboires des confinements, des difficultés de santé mentale et d’une vie étudiante tumultueuse où l’engagement à distance n’était pas toujours facile à naviguer (c’est le moins que l’on puisse dire).

En dépit de ces défis et des délais encourus, je suis convaincue que nous avons réussi notre mission. La production de cette revue n’aura pas été possible sans l’engagement soutenu, le talent et les efforts de plusieurs personnes étudiantes et/ou travailleuses en psychologie et santé mentale, en sociologie, en sciences politiques et en design graphique qui ont généreusement donné de leur temps bénévolement. À ma chère équipe éditoriale et à toutes les personnes ayant soutenu nos efforts, merci infiniment.

Les fragments composant ce numéro illustrent combien les connaissances du domaine de la psychologie sont interdisciplinaires, regroupent des perspectives variées et peuvent s’exprimer de maintes façons. Fragments souhaite remercier les auteurices de cette première édition — merci d’avoir maintenu votre engagement tout au long de notre processus d’édition qui a connu son lot de changements et de défis. Vos contributions ont mené à plusieurs réflexions et discussions critiques sur l’usage de l’écriture inclusive, sur le besoin d’élaborer un langage uniformisé pour parler de l’autisme, ainsi qu’à un éblouissement face à la variété de perspectives présentes dans notre cher département. Un grand merci également aux artistes ayant contribué à ce numéro — vos œuvres parsemées à travers les essais et textes académiques nous permettent un moment de méditation sur le domaine qui nous passionne et sur d’autres idées qui sauront aérer notre esprit.

À mes collègues au premier cycle, en ces temps de grands bouleversements socio- éco-géo-politiques, j’espère transmettre que les études en psychologie ne se limitent pas aux examens à choix multiples et à la course au doctorat. Il est également possible de se poser, d’apprendre à ménager notre énergie et d'équilibrer nos forces afin de se permettre — de se donner le droit — d'apprendre et de s’engager dans ce parcours pour le simple plaisir d’apprendre. Ce moment dans vos vies est précieux; il importe de se questionner, de critiquer, de s’insurger et de changer ses perspectives. Souvenez-vous de ce qui vous motive à choisir ce domaine. À mes collègues aux cycles supérieurs, n’oublions pas que notre parcours académique n’est pas une simple parenthèse dans nos vies et que, tout en admettant que nous venons de parcours, d’horizons et de réalités différentes, nous sommes surtout uni·es par une envie de contribuer au bien-être de nos communautés. Prenons soin de nous, ensemble, aussi.

Les études en psychologie ont le potentiel de contribuer à une compréhension de la complexité de l’être humain qui remet complètement en question toute conception d’une « nature humaine » simplifiée. Nous espérons que cette première édition de Fragments y contribuera ne serait-ce qu’un peu.


Au nom de toute l’équipe éditoriale, cher lectorat,
Bonne lecture !